Religion en Égypte.
La majorité des Égyptiens (~90%) se réclament de l'islam sunnite, introduit en Égypte en 642. L'autorité sunnite suprême est le sheikh d'Al-Azhar.
Les chrétiens, essentiellement coptes, forment la principale minorité religieuse (~9%16) , avec une forte représentation dans les régions de Haute-Égypte (Beni Suef, El Minya, Assiout, Sohag, Kénèh, Louxor). Avant l'arrivée de l'islam, le christianisme était la religion prédominante dans le pays, l'un des premiers à avoir embrassé cette nouvelle foi. Les Coptes sont la résultante d'une scission de l'Église orthodoxe d'Orient.
Longtemps voués à la vie monastique, ils constituent aujourd'hui une élite cultivée (dont le représentant le plus connu est l'ancien secrétaire général des Nations unies, Boutros Boutros-Ghali) et une minorité économiquement puissante[réf. nécessaire]. Leur marginalisation en Égypte a poussé 1,5 million de chrétiens à émigrer aux États-Unis, en Europe et en Australie. En effet, les coptes sont actuellement persécutés et font l'objet souvent de vexations émanant de musulmans. Ils sont considérés comme des citoyens de seconde catégorie, ne peuvent construire d'églises sans d'interminables tracasseries des autorités. Les chiffonniers du Caire, principalement chrétiens, vivent dans des conditions de misère inacceptable, en effet, depuis le massacre de leurs porcs qui les aidaient à se débarrasser des ordures, ils vivent tant bien que mal en vidant les poubelles du Caire. L'abattage de leurs cochons a été décidé lors de la pandémie de grippe A en 2009, appelée à tort à ses débuts, « grippe porcine ». Les autorités sont soupçonnées d'avoir cédé aux demandes des islamistes de se débarrasser de cet animal considéré comme impur dans la religion musulmane. Les autorités égyptiennes avaient fait de même avec les élevages de poulets en 2004 lors de la pandémie de grippe aviaire.
Le bahaïsme est apparu au milieu du xixe siècle et est issu du babisme fondé en 1844 en Perse par Al-Mirza Ali Mohamed Al-Chirazi ; Hussein Ali Nourri, né en Iran en 1817, est le véritable fondateur du bahaïsme comptant près de six millions de fidèles dans le monde. Les bahaïs égyptiens, estimés à environ 10 000 personnes, ont obtenu définitivement le mars 2009, après une très longue procédure judiciaire, le droit de laisser libre la case mentionnant la religion sur leurs cartes d'identités et leurs certificats de naissance18.
Les différentes communautés juives vivant dans ce pays à toutes les époques ont subi des persécutions plus ou moins importantes au cours du temps (sous Trajan à l'époque romaine) et préférèrent quitter l'Égypte entre 1956 et 1967 (au plus fort des tensions israélo-arabes). La communauté est alors passée de 80 000 personnes dans les années 1940 à quelques dizaines en 2010